Ostéoporose: maladie silencieuse | Tout sur l'Ostéoporose

Mieux connaître l’ostéoporose

L’ostéoporose, c’est quoi ?

Une maladie asymptomatique

L'ostéoporose peut longtemps rester une maladie silencieuse, sans aucun symptôme. On parle ainsi de maladie asymptomatique. Cependant, certains signes peuvent indiquer son existence et doivent alerter dans la mesure où cette maladie peut avoir de graves conséquences sur la santé. (1)
Très souvent la perte osseuse n’est constatée que lorsqu’une fracture survient mais ce n’est pas le seul élément permettant de suspecter une ostéoporose. (1)
Il existe en effet des facteurs de risque connus d’ostéoporose (2) :
  • ménopause avant 40 ans
  • maigreur
  • prise de médicaments néfastes pour le squelette, comme par exemple la cortisone
  • fracture du col du fémur chez l’un des parents
  • âge
  • sexe féminin
  • génétique (antécédents familiaux d’ostéoporose)
  • inactivité physique
  • carence vitaminocalcique
  • tabagisme
  • alcoolisme

De la fragilité osseuse à la fracture

Fragilisé par l’ostéoporose, l’os est moins résistant et peut se fracturer. Les principales fractures dues à la fragilité osseuse sont (3) :
  • La fracture du poignet (1)

    Elle survient fréquemment après la ménopause et au moment d’une chute. Il est estimé que près d’une femme sur cinq souffrira d’une fracture du poignet au cours de sa vie.
  • La fracture vertébrale (1)

    Aussi appelée tassement vertébral, cette fracture est le signe d’une fragilité osseuse importante. Elle peut soit passer inaperçue soit être ressentie lors d’une douleur vive et violente. D’autres vertèbres peuvent être touchées, ce qui conduit à une déformation de la colonne vertébrale, une diminution de la taille et un dos voûté.
  • La fracture du col du fémur (1)

    Elle est généralement la conséquence d’une chute. Il s’agit d’une fracture grave qui nécessite une intervention chirurgicale en urgence. Elle entraîne également de lourdes conséquences : il existe un risque de complication postopératoire chez les personnes les plus fragiles et les séquelles de la fracture peuvent conduire à une perte d’autonomie.

Paul, homme, 77 ans J’ai entendu dire qu’à un âge avancé, les chocs sans gravité peuvent avoir de sérieuses conséquences. Du coup, je prends les devants !Lire la suite

Le risque de récidive fracturaire

Les fractures de fragilité affectent significativement la qualité de vie (4) avec 30 % des patients qui deviennent dépendants 1 an après une fracture de la hanche (5).
Avoir une première fracture augmente le risque d’avoir d’autres fractures (6) :
  • Une première fracture du poignet augmente de 1,7 fois le risque d’avoir une fracture vertébrale.
  • Une première fracture vertébrale augmente de 2,3 fois le risque d’avoir une fracture de la hanche.
Parallèlement, le risque de récidive fracturaire après une première fracture est 5,3 fois plus élevé́ au cours de l’année qui suit la fracture initiale (7).

Ostéoporose : des conséquences graves (8)

Outre le handicap qu'elles peuvent entraîner, les fractures ont aussi un impact négatif sur la survie des personnes qui en sont victimes : comme le montrent les chiffres, 1 an après une fracture de l’extrémité supérieure du fémur près de 25 % des personnes de plus de 55 ans décèdent. Les hommes sont davantage touchés que les femmes – respectivement 32,9 % contre 20,6 %. Un mois après la fracture, la mortalité masculine est quasiment le double : 10 % des hommes décèdent contre 5,3 % de femmes.
Plus de la moitié des patients ayant une fracture de la hanche ne retrouvent pas leur indépendance dans l’année suivant la fracture et ne parviennent pas à réaliser des activités quotidiennes (5).

Quels examens ?

Un diagnostic précoce de la détérioration osseuse conduira à une meilleure prise en charge et à terme, à une prévention des fractures. L’ostéodensitométrie permettra de mesurer la Densité Minérale Osseuse (DMO) (1).

Peut-on prévenir l’ostéoporose ?

Bien que l'ostéoporose soit une maladie dont on ne guérit jamais totalement, il existe des mesures de prévention pour tenter de l'éviter. (9) :
  • une activité physique régulière
  • une alimentation équilibrée riche en calcium
  • une prise en charge adaptée des maladies ou des traitements susceptibles d'entrainer une perte osseuse (1).

SOURCES:
  1. Grio, Ostéoporose. Prévenir et agir à tout âge, 2005, http://www.grio.org/documents/page80/ouvrage-grio-80-1259835328.pdf, consulté le 22 Juillet 2019
  2. AFLAR, L’ostéoporose n’est pas une fatalité, août 2017, http://www.aflar.org/l-osteoporose-n-est-pas-une-fatalite, consulté le 22 Juillet 2019
  3. Améli, Comprendre l’ostéoporose, novembre 2018, https://www.ameli.fr/vienne/assure/sante/themes/osteoporose/comprendre-osteoporose, consulté le 22 Juillet 2019
  4. Ström O, et al. Osteoporosis: burden, health care provision and opportunities in the EU. Arch Osteoporos 2011;6:59-155.
  5. Le Webzine de la HAS, Fracture de la hanche : optimiser la prise en charge des patients âgés, https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2803118/fr/fracturede-la-hanche-optimiser-la-prise-en-charge-des-patients-ages, consulté le 22 Juillet 2019
  6. Klotzbuecher CM, et al. J. Patients with Prior Fractures Have an Increased Risk of Future Fractures: A Summary of the Literature and Statistical Synthesis. J Bone Miner Res 2000;15:721-739.
  7. Van Geel TA, et al. Clinical subsequent fractures cluster in time after first fractures. Ann Rheum Dis 2009;68:99-102.
  8. DREES. Quel risque de décès un an après une fracture du col du fémur ? , janvier 2016, https://www.snds.gouv.fr/download/Epidemio/col_du_femur.pdf, consulté le 22 Juillet 2019
  9. HAS, Note méthodologique et de synthèse documentaire. Orthogériatrie et fracture de la hanche, octobre 2017, https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2017-10/orthogeriatrie_et_fracture_de_la_hanche_-_note_methodologique.pdf, consulté le 22 Juillet 2019